Du haut de ton bout de ciel gris, tu ajoutes l’air de rien quelques soleils à une vie déjà étincelante. De quoi se cramer une aile ou deux pour qui n’y prendrait pas garde. Surtout ne pas toucher. Ou bien du bout des yeux. Ou bien sans faire exprès. Et puis pas trop longtemps. Surtout sans en parler. Vous pouvez circuler, tout est normal par ici. On n’a qu’à faire comme si le naturel chassait le danger. Et le charme reste intact.
Flèche après flèche, les mots se croisent jusqu’à devenir superflus. Une certaine couleur demeure dans l’air, ambiance ocre et chaleureuse des endroits où l’on se sent bien. Comme une fée Clochette qui aurait oublié de s’en garder une part, sans trop t’en rendre compte tu saupoudres de poussière d’or le quotidien, les petites peurs et les grandes effervescences.
Le sourire en bandoulière sitôt que tu traînes dans les parages, les minutes s’enfuient, les heures s’envolent et les zygomatiques se courbaturent. Le fond des yeux se pare de quoi adoucir l’éclat d’une vie par ailleurs bien riche en émotions. Mais la fin déjà approche. Le sourire alors se crispe en essayant tant bien que mal de figer le temps.
Si on évite assez fort de regarder le calendrier, peut être aura-t-il la politesse élémentaire de nous oublier ?