Quand le temps est au beau fixe, les plus chanceux, les moins plaintifs, savent profiter, s’incoucient et projettent à tout va leur bonne humeur et leurs espoirs.
Par avis de tempête, les volontaires se révèlent, les errants s’occupent enfin, les électrons libres entrent de concert dans la mouvance. Le sentiment d’utilité cimente le tout et les fourmis se rêvent Titans.
Le temps maussade, quant à lui, érode les certitudes et ennuie les imaginaires. La grise mine persistante de quelques cieux vaut-elle vraiment les cernes qu’on arbore uniformément ? Est-il nécessaire de sortir l’artillerie lourde face à ce tout petit crachin ? Plutôt patienter de mauvais gré en attendant que ça passe. La passivité, alors, mine le corps et l’esprit, berne le moral et use les volontés.