Pour avoir le début de l’histoire, c’est ici.
Joe s’approcha des trois hommes en humant l’air, mais ils n’avaient pas d’odeur particulière, seul flottait le parfum de Pierre-Henri dans la géode.
Arrivé à la hauteur de l’homme malade, Joe le toucha du bout de la patte, appuyant doucement sur sa chaussure. Aussitôt, celui-ci s’anima. Il marcha laborieusement vers Joe, qui recula précipitamment, continua dans la géode, un pas à la fois, le regard fixé sur son objectif. Joe comprit qu’il allait vers le canard, et courut aussi vite qu’il le pouvait sur la pierre glissante pour le protéger. Aucun changement n’était notable chez son ami.
Quand l’homme se tint devant eux, il était épuisé, une pellicule de sueur que l’on devinait glacée sur le visage. Il n’y avait aucune hostilité en lui, uniquement de la détermination. Il tendit la main, caressa Joe avec tendresse et souleva Pierre-Henri, le regard empli de nostalgie. Circonspect, Joe l’observait fixement. Puis l’homme parla à l’oreille de Pierre-Henri : “L’un de nous deux doit mourir, mon vieux. On ne peut pas s’éparpiller dans deux corps comme ça. Il faut choisir si on veut avoir la moindre chance d’un avenir.”