Sous ton aile, tu abrites la moitié de la ville tellement ton cœur est grand. Tout le monde se sent bien au chaud, en sécurité, aimé. Sous ton aile, je me sens un peu à l’étroit, écrasé, piétiné par tous ceux qui y prennent leurs quartiers. Car ton immense cœur, je voudrais qu’il ne soit rien que pour moi, qui ai un vide tellement immense en moi. Tu ne peux nous remplir tous, tu ne peux nous abriter tous, tu ne peux me contenter. Alors j’étouffe, je me sens piégé, retenu par toi au milieu de tous tes protégés, caché sous ton aile. L’air me semble lourd, fétide, vicié. Alors je pars de sous ton aile et je déploie les miennes, d’ailes, pour m’envoler loin de toi, de ton aile maternelle, de tous ces parasites qui t’ont volée à moi. Sous mon aile, il n’y a encore personne, mais elle est assez grande pour me couvrir les soirs de grand vent.