Désœuvrement

Pas envie. De chercher, creuser mes méninges. Enchaîner les mots, les déplacer, les coller là pour faire des phrases qui feront plaisir, ou pas. Pas envie d’être originale, pas envie d’être légère, ou drôle ou émouvante. Pas envie d’universel. Pas envie d’écrire au lieu de capter, d’imprimer dans mes sens ce qui fait ma vie. À peine envie d’être là, de me poser, moi, et de regarder tout le reste tourner avant de rattraper le train qui jamais ne s’arrête. Pas envie de vérifier sur l’écran qu’aucun mot ne s’est échappé, plutôt envie de plein air ou de dormir, c’est selon. Pas d’idée, il faut bien l’avouer, rien qui ne vienne alors que les thèmes se succèdent, se présentent à mon esprit et aussitôt s’en repartent. Pas d’idée qui s’accroche, pas d’idée à filer, essorer, étirer pour en faire, avec son consentement, un texte à offrir à tous les flâneurs qui passent par là. La jachère peut commencer, pour qui sait, plus tard, laisser pousser de belles plantes.

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