Passé simple

Je fus, je suis, je serai. Droite, linéaire, la ligne qui m’amène d’hier à demain. Un passé simple, un présent des plus ponctuels, un avenir attendu au bout du chemin tout tracé. Changez cette croyance et déjà mon futur s’estompe, mirage tremblotant au bout de l’avenue. Une nouvelle architecture se devine alors que, couche après couche, je complexifie mon passé. Les deux constructions ne sont pas identiques, mais sont étroitement liées, l’une étant comme le reflet de l’autre dans un miroir déformant. Et le présent, point focalisant ces deux images, se tord, métamorphe perpétuel tentant tant bien que mal de s’adapter aux pressions l’écrabouillant en tout point. De s’adapter, et, quelquefois, de résister. D’influer. Le prisme cherche sa propre voie, tente de s’approprier ce qu’il reçoit pour créer de toutes pièces ce qu’il veut renvoyer. Pas si simple au final.

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