Je me suis réveillé ce matin, et elle n’était plus là. Je ne m’en suis pas rendu compte de suite. Tellement habitué à sa présence, je ne la cherchais plus. Ça m’a sauté aux yeux en fin de matinée, elle était partie et m’avait finalement laissé seul. Alors j’ai fait le tour de cette absence, appréciant sa texture, sa consistance, son existence même. Une fois l’évidence admise, je ne voyais que le trou, la béance que je pouvais titiller à loisir, imaginant la vie qui m’attendait alors, sans elle. J’ai listé ce que je pourrai de nouveau faire, ce que je ne voulais pas faire avec elle et je souris. À force de temps et de patience, je t’ai enfin oubliée, ma tristesse est partie et sa place vide en mon cœur me rappelle tout le temps perdu à trop prendre soin d’elle.