Sursis

J’ai gagné un peu de temps. Quelques sourires de plus, de nouveaux matins, de doux câlins. Ça me convient. Tellement persuadée que le minuteur avait sonné, j’apprécie le rab qui m’est accordé. Combien de temps reste-t-il? Aucune idée, et c’est peut être mieux comme ça. Chaque soir, poussant la porte, le cœur qui cogne. Chaque matin la peau chaude sous les doigts. Émerveillement renouvelé, bouleversantes caresses, le cœur qui déborde à chaque instant. Feu d’artifice au milieu du désert. Je réapprends le jour le jour sous des semblants de tranquille routine. Pas d’avenir tracé ni bouché. Les sentiers bifurquent, le labyrinthe se dessine mais chaque intersection qui nous rapproche me met en joie. Pour une heure, une semaine, un mois, je savoure la balade buissonnière sans penser au moment de rentrer.

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