Elle fait deux pas en avant, et puis machine arrière. S’envolerait en pas chassés si l’on voulait l’attraper. Elle donne sans réfléchir, enthousiaste, avec plaisir. Elle ne voit rien venir, pourtant la source va se tarir.
Elle se laisse tirer, étirer, malléable à volonté. On s’étonne et puis on s’habitue, ainsi va la vie, ce n’est pas si tordu…
Elle choisit une direction et pour sûr se donne à fond mais sans aucune résignation elle peut dire oui à l’abandon. Elle essaie de l’autre côté, toujours en quête d’activité, ne se laisse pas décourager par une quelconque difficulté. Mais quand l’intérêt n’y est plus, quand se pointent les déjà vu, dans sa soif d’absolu, elle lance un by-bye impromptu.
Elle se laisse tirer, étirer, malléable à volonté. On s’étonne et puis on s’habitue, on cherche ses limites, on ne les voit déjà plus. Jusqu’à atteindre en toute bonne foi, le moment où sans crier gare, elle retourne à son point de départ ou bien nous claque dans les doigts.
Lentement elle creuse son nid, patiemment bâtit une vie et par un beau jour s’enfuit, le laissant vide, elle est partie. À moins peut être qu’un petit gars, passant inopinément par là, la comprenant instinctivement, ne la suive dans ses vient et va.