Automne

Le moral se recroqueville comme une feuille dorée attendant d’être emportée par le vent. La confiance, l’estime de soi chutent brusquement, comme le mercure impitoyable. La joie hiberne, s’emmitoufle sous la couette, terrier moderne, pour passer l’hiver sans trop de dommages. Le corps, dans un ancestral instinct, réclame sans cesse de quoi s’emplir, pour faire fi du vide grandissant au creux du ventre et du cœur. La mélancolie s’immisce telle la bruine tenace qui s’incruste sous les manteaux, gelant et mouillant chaque être à portée. Enfin soufflent à nouveau les vents irrésistibles qui balaient les envies, les semblants, les attaches précaires, qui font place nette et ramènent en fanfare la solitude en certitude.

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