Malgré toi, je reste de bon gré. Ta mauvaise humeur constitutive, tes manières, tes piques de mauvaise foi ne m’atteignent pas, je poursuis ma route en choisissant librement chaque intersection. Tu ne peux me miner le moral, tu ne peux obscurcir mon jugement. Tu ne peux me contraindre. Malgré toi, je garde la tête claire et amère sera ta défaite quand tu verras ma réussite en dépit de tes efforts acharnés pour me garder sous ta coupe. En apparence je serai la personne que tu crois, faible, malléable, soumise. Mais au fond de moi, bien loin de toi, je construirai mon armure, renforcerai mon squelette et ma force sera à peine contenue. Dans mes yeux, quiconque m’observera verra la rage de vivre, l’appétit de tout que tu ne sauras jamais m’enlever, qui m’appartient et me fait tenir debout. Je construis moi-même chaque brique de moi, à l’abri derrière le mur d’indifférence ou de mépris que tu m’offres en support.
À toi mon adversité, je dois la connaissance de mes capacités, ma force qui reste à mes côtés, sur qui je peux compter, bon gré mal gré. Un jour peut être, pour ça, je te remercierai.