Comme un nuage de cendres, ils m’assaillent et je ne vois qu’eux, tous ces si qui pourraient un jour, pourquoi pas, advenir.
Telles les cendres d’un être aimé, j’aimerais les retenir, ne pas les laisser s’échapper quand leurs promesses sont si douces à mon oreille. mais je ne peux rien faire d’autre que de les voir continuer leur chemin, voletant en s’éloignant de moi.
Telles les cendres lourdes d’une usine d’incinération, ces si m’oppressent et semblent s’insinuer en moi, comme autant de doutes rendant mon avenir plus incertain et effrayant qu’il ne le sera en réalité.
J’ai beau savoir que ces si se disperseront d’eux même pour ne laisser que quelques poussières résiduelles, la tête dans le nuage tourbillonnant, je tousse et ne vois pas plus loin que le bout de mon nez.