Telle beauté me touche, telle idée me révolte, tel souvenir m’émeut. Je voudrais exprimer tout cela, je voudrais l’écrire pour en garder la trace. C’est alors que je tombe sur un texte, une chanson, un poème qui décrit de manière exacte tout ce que je voulais dire. Je suis alors touchée, révoltée, émue. Et frustrée. Car j’aurais voulu l’écrire, moi, mais c’est déjà fait, et mieux que je ne pourrais. Je ne veux me comparer à ces mots déjà si bien posés, soignés, justes. Alors mes mots restent en moi et je me gorge de ceux des autres.
Et même ça, ça a déjà été écrit, “tous ces mots que d’autres ont fait rimer qui me tuent”, me volant l’originalité du sujet sinon de la forme pour le traiter.