Disparition

La porte est fermée, depuis quelque temps maintenant. Seule dans mon lit, j’entends les éclats de voix, les rires, la vie qui poursuit son cours. Sans moi. Depuis un temps qui me parait infini, j’appelle mais personne ne répond. Je n’ose me lever, je connais la honte ressentie une fois en pyjama au milieu du salon. Je voudrais que quelqu’un vienne me voir. Pour me prouver qu’on se souvient de moi. Que j’existe.

Personne. Petit à petit, ma voix devient plus faible, mes appels plus espacés. Je me sens partir, happée inexorablement par l’indifférence qui chaque soir m’entraîne vers le lieu où vont ceux dont peu à peu on oublie l’existence.

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