Dix ans plus tôt

Tu me voudrais docile, je n’en fais qu’à ma tête. Tu me voudrais serviable, j’assure le strict minimum. Tu me voudrais reconnaissante, je n’oublie pas que comme nous tous, tu pensais à toi avant tout et les mercis que je peux distribuer ne te conviendront jamais. Tu voudrais que je sois ton faire-valoir, jamais pourtant tu ne pourras revendiquer ma réussite, elle ne t’appartient pas. Tu me voudrais souriante, j’offre ma joie de vivre à d’autres. Tu me voudrais pantin, jamais ma volonté ne m’a quittée pour te résister.

Tu auras beau essayer, tu auras beau crier, tu auras beau me forcer, je ne serais jamais celle que tu veux que je sois.

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