Ça fait un mois que tu dors, petite princesse qu’aucun prince ne viendra réveiller. Un mois que je te veille, un mois que j’essaie de te rappeler, pour que tu réintègres ton petit corps. Tu parais tellement paisible. C’est beau un enfant qui dort. Après une journée bien agitée, oui. Mais là, à trop dormir, tu me rends malade. Chaque fois que je te vois, je pense à tes yeux qui vont bientôt papillonner, s’ouvrir, tes petits poings serrés qui vont les frotter pour te protéger de la lumière. Les fils qui te relient artificiellement à la vie me sont insupportables. Et sans arrêt revient la question. Où es-tu? Est-ce que j’ai sous les yeux une enveloppe vide? Est-ce qu’au contraire ton esprit est là, à l’affût de la phrase lui donnant envie de remonter des limbes? Sésame, réveille-toi !