Fleur de peau

Même les bouquets de nerfs se fanent et s’effritent.

Le cortisol distillé en continu mime les œstrogènes pubertaires ; les pics d’adrénaline tiennent lieu d’amphétamines. Et l’activité cérébrale intense se met à stimuler le relargage d’ocytocine. Pleurs et entrechats alternent aussi sûrement que pluie et soleil en Armorique ; Les larmes de joie dessinent les arcs-en-ciel.

Après une bonne décennie, c’est à nouveau le bordel des ressentis. Désespoir sans fond, ilots de sérénité, angoisse tétanisante, fierté rayonnante, doute omniprésent, plaisirs à la volée, culpabilité Carabosse qui repointe le bout de sa baguette maudite, shoots d’euphorie. Manque l’insouciance, partie en congés longue durée. Elle n’aime pas vraiment les idées fixes, les dates butoir ni les chaises musicales.

Et contre toute attente, une nouvelle métamorphose s’amorce. Une nymphe studieuse et opiniâtre s’étonne de se découvrir un brin masochiste. Évolution  ou élimination, ça vaut pour tout, finalement.

Les bouquets de nerfs finissent enfin par bourgeonner, peut être donneront-ils quelques fleurs.

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