La peur se tapit derrière les fenêtres

Dehors le bruit, le froid de l’hiver mais la chaleur de la guérilla. Un bordel sans nom depuis que la manifestation a mal tourné. La mort aléatoire, arbitraire qui fige l’action en plein élan pour ramener les mouvements à zéro.

Dedans la chaleur rassurante du poêle, l’obscurité qui gagne du terrain comme personne n’ose allumer la moindre lumière. Le temps suspendu, retenant son souffle, espérant détourner le regard de la faucheuse. Les sons de panique assourdis par l’épaisseur des murs et l’éloignement relatif des sept étages.

Entre les deux, une fenêtre, terriblement fragile quand elle tremble à la moindre grenade. Fenêtre séparant d’un côté l’action brute guidée par l’adrénaline éloignant la peur et de l’autre l’angoisse paralysante de l’attente d’un inéluctable désastre.

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