Au milieu de la bourrasque, la fille colle ses deux mains contre ses cuisses. Autour d’elle, quelques paires d’yeux attendent, l’air de rien, que le vent réussisse son coup. Un bout de jupe se soulève par-ci, un sourire gourmand se dessine sur le visage des automobilistes. Elle tente de maintenir ses cheveux en place, sa jupe s’envole à mi-cuisse et les passants tournent la tête sans plus se soucier de discrétion. Au fond d’elle-même elle est tentée, histoire de voir ce qui se passerait, de lever les bras bien haut et d’attendre, là, que ce coquin de vent la déshabille aux yeux de tous. Au lieu de quoi elle prend un air ingénu, serre les jambes et plaque le tissu sur ses formes, les soulignant un peu plus encore.