Pansement pour l’âme ou intrusion grossière, les mots creusent leur chemin, arrivent tant bien que mal au système limbique, s’incrustent dans la mémoire. Au final, qu’il soient vrais ou qu’ils soient faux, ils feront des vagues, bousculeront quelques idées, s’installeront et ressurgiront un jour sans crier gare.
Qu’un autre s’essaie à plaquer ses visions sur nous et une émotion surgit. Apaisement. Sensation d’être enfin compris. Révolte. De quel droit se permet-il? Partage. Nouveau regard. Connivence, complicité. Douleur. Reconnaissance.
L’indifférence est chassée. Elle a beau faire sa maline et tenter de garder une contenance, elle sait qu’elle a perdu. Sous l’étiquette stoïque, tourbillonnent d’autres mots, réponses muettes hurlées au cœur. Tels des anticorps largués sur un corps étranger, ils renforcent les défenses, assourdissent les sons chargés de sens le temps de pouvoir les traiter.