Petit à petit, ses phrases se décousent. Lorsqu’elles sont trop longues, il a le temps d’oublier le début quand il en est au milieu. Les mots s’effilochent, s’enfuient, il parle par mots-clé. Puis vient le moment où ses lèvres, sa langue, son palais ne suivent plus. L’articulation se perd en route. Des quelques mots qu’il arrive à penser ne sortent que quelques lettres, voyelles et sons gutturaux qu’il répète à l’infini, dans une tentative désespérée de communiquer encore.