Perdu seul dans la nuit, je crie ton nom. Lorsque le doute m’envahit, j’implore ton nom. Dans la joie, l’ivresse, la folie, je chante ton nom. Lorsque le désespoir me taraude, je psalmodie ton nom. Ton nom est sur mes lèvres, dans mon cœur, il explose dans ma tête et ne laisse de place pour rien. Et tu n’es pas là. Tu ne me réponds pas. Je ne pense pas que tu m’aies oublié, mais mes invocations ne te ramènent pas. À trop hurler ton nom, à trop prier ton nom, je laisse de côté l’essentiel. J’ai oublié mon propre nom, et pour me raccrocher encore un peu à quelque chose, je murmure ton nom dans le noir. Parce que je ne peux pas te laisser partir, je préfère abandonner mon nom, qui résonne si faussement sans toi. Et peut être, lorsque je me serai complètement perdu, quand j’aurai oublié la moindre lettre de mon nom, quand je croirai suffisamment au tien, je te retrouverai, j’aurai un signe de toi, une réponse pour toutes ces heures à me rappeler ton nom pour ne pas t’oublier.