Torpeur ou langueur qui doucement m’envahit
Ébahie, seule, devant tant d’obscures conneries,
L‘écran me captive tant et tant qu’il m’éxaspère
Et, lucide encore, je sais bien que je me perds.
Vissée sur mon siège, toute volonté me quitte.
Idiote parmi les autres, le doute m’habite :
Serais-je devenue cette léthargique loque
Immobile imbécile dont souvent je me moque?
Oubliant le temps qui, traître, me le rend bien
Nauséeuse, je marche vers l’écran, d’un geste l’éteins.