Ah, le bon temps des interminables parties de tarot sur la pelouse de la fac entre midi et deux. Les mots fléchés en arrivant en amphi le matin. Les soirées DVD, jeux, danse et les sorties en ville chaque soir de la semaine. Les nuits de quatre heures en semaine, et de douze heures le week end. Les siestes en rentrant de cours, les “on fera ça demain”, et les trajets de trois heures pour arriver à sa chambre de cité U, tout au bout du couloir. La découverte de la ville, nouvelle, et de ses parcs. Faire ses courses tous ensemble parce que c’est plus sympa ; repartir avec la moitié de ce qu’on voulait et plein de trucs qu’on ne voulait pas. Les repas en commun, les batailles d’eau, de pain, de yaourts au resto U, les chaises musicales en amphi pour être tous ensemble sur le même banc à chaque heure de cours…
Mais aussi les journées de révisions, de sept heures à minuit avec des pauses toutes les quatre heures, ou bien les discussions interminables sur tel ou tel aspect d’un exposé que de toutes façons seul le prof écoutera. Les fous rires nerveux après les TP de dix heures, le sandwich sur le pouce à quinze heures parce qu’on a pas eu le temps de le manger avant. Les compte rendus, les dossiers faits au dernier moment, dans l’urgence, toujours. Parce qu’on en a bien profité avant. Parce qu’on aimait ça, être étudiants, et qu’on le vivait à plein temps.