Les dernières notes de la mélodie retentissent. Elles vibrent longtemps dans le silence qui suit. Très longtemps, et le silence est encore musique. Et les oreilles bourdonnent encore en rythme, le corps se meut en harmonie dans ce silence enveloppant.
Et puis même le silence se tait.
Alors, quand les échos sont éteints depuis longtemps, quand plus aucun accord ne sonne ou ne résonne, quand plus une particule ne frémit, quand les ondes sont figées et ne viennent plus s’échouer au seuil des pavillons, quand même le souvenir de la musique s’estompe et finit par mourir, dans ce si grand silence, comment même imaginer que la musique a un jour existé ?