Après l’échéance, la déchéance

Un jour après l’autre, le calendrier défile et s’effiloche, perdant ses feuilles quotidiennement. Ignorant toutes nos suppliques, la date se rapproche, sans cesse plus menaçante. Elle devient plus réelle, l’ignorer devient risqué tant son importance est intimidante. Sa venue stimule, elle permet de tirer la quintessence de l’être pour répondre parfaitement à toutes ses exigences.

Et puis après avoir donné tout son possible, fait de son mieux, la pression, enfin, retombe. Tel un soufflé trop tôt sorti du four, le corps, l’esprit se ramollissent. L’énergie vient à manquer, même plus de pensées à laisser vagabonder tellement l’on se sent vidés. Cette pause inopinée, ce repos bien mérité ont un goût de brève déchéance accordée avant de reprendre le galop insensé.

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