La neige est sereine

De tourbillons en gros flocons, je m’accroche, aveugle, me dépose et enveloppe villes et champs de la même manière. Au matin les ornières ont disparu, les lignes blanches n’ont plus de sens, les terriers sont camouflés, les couleurs se confondent entre le blanc éclatant et le lourd gris du ciel.

J’ai beau échauffer les esprits, j’ai beau rajeunir les adultes, j’ai beau exciter les enfant et les bêtes, le soir vient toujours et avec lui cette sensation de plénitude que j’apporte chaque fois. Comme si, flocon après flocon, j’avais enfin rempli l’immense vide qui parfois grandit au fond de vous et creuse son sillon d’intranquillité.

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