Pluie d’été

Une pluie d’été, une pluie d’ennui frappe goutte à goutte sur la vitre fermée. La journée se fait morose, chacun chez soi et porte close. Pas de soleil, pas de lumière, pas de rires qui résonnent dans la cour ou ailleurs. Quand l’écran ne capture plus, quand les pages se suivent vainement, mécaniquement, sans imprimer la rétine ou le cœur, quand la musique bourdonne, que le lave-linge ronronne, quand les chats somnolent, qu’il n’y a plus rien à faire que de tourner quelques pensées pour en tirer un minimum de mots, je m’imagine pluie coulant dans les rues désertes. Provoquant en duel l’estival hésitant. Osera ou n’osera pas sortir flâner pour noyer son ennui dans les ruelles en flaques d’eau?

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